Alors que les conséquences de l’invalidation de l’arrêt Roe c. Wade, qui protégeait le droit à l’avortement à l’échelle nationale, continuent de se faire sentir aux États-Unis, plusieurs se questionnent sur l’impact de cette décision chez nous.
La décriminalisation de l’avortement, obtenue en 1988 au Canada, est toujours décriée par les militants anti-choix. Ce mouvement n’est pas nouveau au Québec, mais il était jusqu’à présent relativement marginal. Sera-t-il alimenté par ce qui se passe au sud de la frontière?
Le contexte canadien étant différent de celui des États-Unis, un recul important sur le droit à l’avortement est peu probable ici. Cependant, des contestations comme celle des militants anti-avortement devant la Cour supérieure, qui réclament l’invalidation de la loi québécoise interdisant les manifestations dans un périmètre de 50 mètres autour des cliniques d’avortement, pourraient entraver peu à peu à l’accès à ces soins. La décision à cet effet sera rendue dans les prochains mois. D’ici là, les groupes féministes veillent au grain.