Québec- Une hausse des cas d’autisme au Québec a été constatée depuis environ 10 ans, selon la Régie des rentes. L’investissement gouvernemental ne s’adapte pas au nombre de cas qui ne fait qu’augmenter et les parents d’enfants autistes sont à bout de souffle. Les familles ont peine à obtenir l’aide nécessaire et les professionnels essaient de pallier ce manque de fonds.
Selon la Fédération québécoise de l’autisme, 1% de la population serait atteinte du trouble du spectre de l’autisme. Néanmoins, en 2012, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains ont publié une étude avançant que 1 enfant sur 88 aux États-Unis en serait atteint, des chiffres que les experts québécois tendent à approuver.
Le trouble du spectre de l’autisme dispose d’un registre de symptômes très large. Un enfant autistique présente souvent des retards globaux de développement, de langage ainsi que des difficultés de socialisation. Ces manifestations sont observées en majorité par les parents et les éducatrices dans les centres de la petite enfance. Toutefois, les familles doivent souvent attendre longtemps, parfois même plus de 2 ans, avant d’obtenir un diagnostic clair à savoir si leur enfant est atteint d’autisme.
Des ressources insuffisantes
Face à l’augmentation des diagnostics du trouble du spectre de l’autisme, les ressources disponibles pour les patients et les familles ne comblent pas les demandes. Selon Lili Plourde, directrice générale d’Autisme Québec, le réseau doit recevoir un financement correspondant à la demande qui ne cesse d’augmenter. « Les services ne sont pas adéquats. Ce qui est offert ne correspond pas aux besoins des personnes autistes », ajoute-t-elle.
Autisme Québec est une association de parents qui a vu le jour en 1977. Sa mission étant de faire la promotion des droits des personnes autistes et de leurs familles, l’organisme offre entre autres des services de camp d’été et des répits de fin de semaine pour les parents d’enfants atteints du trouble du spectre de l’autisme.
Des parents essoufflés
Plusieurs parents manifestent leur mécontentement envers le système qui n’offre pas assez de ressources pour les personnes autistes. Le système scolaire ne fournit pas toujours d’encadrement spécialisé pour les besoins de ces enfants. En même temps, les répits comme offre l’organisme Autisme Québec ne sont pas disponibles dans toutes les régions et les parents en auraient pourtant grandement besoin.
C’est le cas pour Anick Miousse, mère d’un enfant autiste. Selon elle, l’austérité qui sévit n’aidera pas à améliorer les choses « Ryan a six ans, mais il a le développement d’un enfant de deux ans et demi ».
Avril, le mois de l’autisme
Le mois d’avril est le mois du trouble du spectre autistique. Plusieurs activités sont prévues afin d’amasser des fonds, mais aussi de faire connaître ce trouble méconnu. Le 2 avril, chacun est invité à s’habiller en bleu pour la journée de sensibilisation internationale à l’autisme.