Depuis le 8 octobre 2023, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, ainsi que son bras droit, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, bombardent le territoire de la bande de Gaza. Ces attaques sont justifiées par le gouvernement israélien comme une réponse à l’attentat du 7 octobre 2023 revendiqué par le Hamas lors d’un festival de musique en Israël.

Or, selon la Cour pénale internationale, l’État hébreux ne s’attaque pas uniquement aux membres du Hamas, mais vise délibérément la population civile palestinienne, justifiant ainsi les « mandats d’arrêt à l’encontre de […] MM. Benyamin Nétanyahou et Yoav Gallant, pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis depuis le 8 octobre 2023 jusqu’au 20 mai 2024 au moins ». Mohammed Deif, un des chefs du Hamas et commanditaire de l’attentat du 7 octobre 2023, bien que présumé mort, fait également l’objet de mandats d’arrêt de même nature.

Même si Israël ne reconnait pas la CPI, son gouvernement devrait normalement respecter les décisions qui en émanent. Mais pourquoi le premier ministre Netanyahou qualifie-t-il la décision de la CPI d’«antisémite» ?

 

Les 123 pays membres de la Cour pénale internationale dont le Canada devraient également tenir compte de ces mandats d’arrêt. Une vigilance extrême du premier ministre israélien sur ses déplacements internationaux à venir est donc à prévoir.

Quant au conflit qui oppose Palestiniens et Israéliens depuis déjà plus de 14 mois, si le positionnement de la Cour pénale internationale montre à tout le moins une évolution dans la reconnaissance internationale de la situation, il ne garantit pas pour autant la fin des combats à Gaza et ailleurs dans le Machrek.