QUÉBEC — Du 8 au 10 novembre se tenait à l’espace 400e de Québec, le Forum des artisans du changement. Par un processus très singulier, cette troisième édition du forum était l’occasion pour les participants de créer des réseaux et de s’outiller pour arriver à mettre en branle des projets diversifiés les touchant personnellement.
Si le concept semble vague, c’est qu’il a été conçu sur mesure pour le groupe de participants de cette troisième édition au fur et à mesure de l’événement.
Lors de la première journée du forum, les membres du public étaient amenés à désigner en différents ateliers les projets individuels qu’ils souhaitent réaliser. «Ces personnes vont se rencontrer pour partager sur un projet professionnel ou personnel qu’elles mènent», a expliqué Juan C. Londono, un des organisateurs de l’événement.
Les organisateurs ont ensuite incité ces participants à développer des liens entre eux, pour finalement les mener à produire eux-mêmes les activités des deux autres journées. «Une des clés pour accéder à une chimie entre les participants, c’est de créer au fur et à mesure que l’événement progresse une atmosphère de sécurité, de confiance où on peut s’exprimer de façon authentique et ouverte», a souligné M. Londono. L’événement est donc conçu de façon à être un processus qui sera influencé par les projets les membres du public qui y expriment leurs besoins et leurs désirs.
Créer une synergie
C’est par une grille que tous pouvaient remplir qu’ont été mis sur pieds des ateliers portant sur des sujets très diversifiés qui permettaient aux participants de transmettre leurs acquis, mais aussi d’apprendre des expériences des autres. «Chaque personne qui avait envie de partager quelque chose était libre de proposer son atelier, donc la programmation est produite en fonction de ce que les participants vont apporter», a noté l’organisateur.
Mais plus qu’un processus d’échange, c’est pour créer un état de synergie qui dynamise les participants et les pousse à concrétiser leurs projets que le Forum des artisans du changement a lieu. «Dans le parcours, on parle de découvertes sur soi et les autres, on s’outille, et finalement notre souhait c’est de s’ancrer dans le concret, de faire réellement avancer notre projet à chacun», a précisé encore Juan C. Londono.
Rencontres d’entrepreneurs
Parmi les ateliers mis sur pied lors des trois jours du forum, une section a été mise de l’avant, celle qu’on appelle les «makers», en d’autres mots, ceux qui fabriquent des objets. On pouvait notamment y retrouver un kiosque de sérigraphie qui offrait des impressions aux participants. «On ne va pas à des évènements au hasard juste pour tenir une table de sérigraphie, on est très sélectives et on a tenu à venir ici car on savait que ça allait nous apporter plein de choses au niveau social et au niveau humain», a indiqué la sérigraphe Chantal Poirier.
Son acolyte Julie Bruneau s’est dite très surprise de la qualité des interactions qu’elles ont eue avec les autres participants. «Le climat ici est vraiment propice aux rencontres et on a eu plein de moments touchants et marquants avec les gens, il y a un partage dans les deux sens», a-t-elle soutenu.