Chaque année désormais, la collecte des ordures de la ville de Québec se fera toutes les deux semaines, en alternance avec le recyclage, pour la période hivernale. Du 7 octobre au 30 mars, toute la ville à l’exception de l’arrondissement de La Cité-Limoilou, du secteur Montmorency dans l’arrondissement de Beauport et de l’avenue Maguire, sera touchée par le changement. La nouvelle mesure permettra à la ville d’économiser 400 000 $ par an.

Depuis la popularisation du recyclage, le volume de déchet a beaucoup diminué. Selon les observations de la Ville, c’est le tiers des bacs mis à la rue chaque semaine qui ne sont pas plein. « Pourquoi on passerait toutes les semaines si ce n’est plus un service qui est requis? On fait circuler des camions avec des employés dans tous les quartiers de la ville à toutes les semaines. Tu arrives dans une rue et il y a juste sept bacs sur dix sur le bord de la rue », explique la vice-présidente du comité exécutif responsable des matières résiduelles, Marie-Josée Asselin.

La décision de la Ville de passer à la collecte une fois aux deux semaines provient également de la pénurie de main d’œuvre que rencontre le secteur de la collecte de déchets. Le taux d’absentéisme est élevé et le temps supplémentaire coûte une fortune à la Ville.

« 400 000 $, bien c’est 400 000 $ dollars qui sortent de la poche des citoyens puis si c’est pour un service dont on n’a pas besoin, bien c’est une dépense qu’on n’a pas besoin de faire », énonce madame Asselin.

Puisque la collecte aux deux semaines se fera uniquement en période froide, les odeurs qui pourraient émaner des bacs ne seront pas problématiques. La nouvelle mesure est également en adéquation avec le désir de la ville de réduire son empreinte carbone. Moins de collecte veut dire moins de circulation routière, donc moins de GES.

Opposition en désaccord

Plusieurs autres grandes villes du Québec sont déjà passées aux collectes aux deux semaines et n’ont pas rencontré de problèmes. Pourtant l’opposition de la Ville de Québec n’est tout de même pas en accord avec la nouvelle mesure.

Claude Villeneuve, le chef de l’opposition officielle, croit que c’est injuste envers les arrondissements en périphérie d’offrir un service différent pour le centre de la ville. Selon l’administration Marchand toutefois, c’est une question d’espace et de bacs. Les quartiers plus denses n’ont pas tous des bacs de déchets et n’ont pas de place pour empiler des sacs pendant deux semaines.

Le chef non élu d’Équipe Priorité Québec, Patrick Paquet, est fâché par cette décision. Il affirme que c’est un service déjà payé par les citoyens, que la ville a déjà planifier son budget avec ses fournisseurs pour l’année 2024. Madame Asselin affirme que le budget a été revu avec les fournisseurs, que la ville ne paiera pas un service non rendu pour les trois derniers mois de l’année et que ce sont 75 000 $ qui seront économisé d’ici la fin de 2024.