Ce 3 octobre 2022, l’Association des Étudiants en Science Politique de l’Université Laval (AEESPUL), suppléée par d’autres associations étudiantes, a organisé une soirée électorale au Pub Universitaire. Les étudiants attendent avec enthousiasme les résultats préliminaires des élections provinciales 2022. Ils régissent, huent, applaudissent à chaque nouvelle. Le maire de Québec, Bruno Marchand, en a profité pour faire une apparition.

 

La plupart des étudiants interrogés ont voté par anticipation ; plusieurs affirment clairement leur intérêt particulier pour cette élection. Vickie Bourque, présidente de la Confédération des Associations des Étudiants et Étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), constate ainsi une hausse d’intérêt de la part de la population étudiante pour ces élections. D’après elle, le mouvement d’encouragement à aller voter sur les réseaux sociaux a eu beaucoup d’impact. Un phénomène inédit, dans la mesure où les jeunes sont considérés comme la population qui vote le moins au Québec.

Selon elle, cela est dû à l’émergence dans les programmes politiques d’enjeux concernant directement les jeunes – notamment la crise du logement, la santé psychologique ou la pandémie. Néanmoins, l’enjeu saillant demeure, pour la majorité des personnes interrogées, l’environnement. La CADEUL avance néanmoins que les préoccupations étudiantes n’ont que partiellement été entendues par les partis politiques. Bien que certains thèmes concernant directement les étudiants aient été traités correctement, ils ne l’ont pas été sous le prisme de la question étudiante. Par exemple, elle ajoute qu’actuellement, il n’y a plus aucune disponibilité de logements étudiants à Sherbrooke et que personne n’en parle. L’association attend surtout de voir si les politiques promises en ce sens vont réellement être mises en place en pensant aux étudiants.

Dans l’ensemble, les intentions de vote des étudiants sont stables et la campagne électorale semble n’avoir eu que peu d’effet sur cet enjeu. Quelques étudiants avancent pourtant que la campagne a été bénéfique : « je me suis plus renseignée vers la fin, et mon vote a évolué”, affirme par exemple une étudiante en orthophonie.