Développement d’habitations, de commerces, du Flexibus… La qualité de vie était au cœur du conseil de quartier du Vieux-Québec-Cap-Blanc-Colline Parlementaire ce lundi 11 novembre. Un sujet vient pourtant contraster avec ces bonnes nouvelles : la circulation routière jugée trop rapide et trop bruyante.

Présente au conseil de quartier du Vieux-Québec-Cap-Blanc-Colline Parlementaire lundi 11 novembre, la conseillère municipale chargée de l’amélioration de la qualité de vie dans le Vieux-Québec, Mélissa Coulombe-Leduc, annonçait à la trentaine de citoyens présents les conclusions de nouvelles données récoltées sur la circulation dans le quartier.

Alors que depuis 2022, le transit des poids lourds est interdit dans la basse-ville du Vieux-Québec pour améliorer la sécurité et la paisibilité, l’élue de la majorité observe que les chiffres suivent la tendance de ceux d’octobre : « Il n’y a pratiquement pas de circulation de transits de camions lourds dans le secteur de la basse-ville du Vieux-Québec » soutenait-elle avant de préciser que si des camions sont présents dans le quartier, c’est que leur destination finale est dans le périmètre. « On ne peut pas empêcher les livraisons locales », justifiait l’élue.

La faute aux voitures

Selon les informations de Mélissa Coulombe-Leduc qui n’a avancé aucuns chiffres, les excès de vitesse seraient principalement causés par les automobilistes. Une information qui n’étonne pas Jocelyn Gilbert, le président du conseil de quartier : « Quand les automobilistes […] sortent du Vieux-Québec, sortent du quartier de Chamblain, la voie ouvre à quatre voies, il y a un phénomène naturel de dire : “Bon, ça ouvre à quatre voies, alors j’accélère. ”»

Le quartier est aussi perturbé par le vacarme des courses automobiles clandestines qui animent les nuits estivales de la capitale. « Dès qu’il fait beau le soir, par les belles soirées d’été, à partir de 17h jusqu’à minuit », rapporte Donald Gingras, habitant du quartier Cap-Blanc, qui déplore que cela se poursuive parfois la nuit sur le stationnement près de chez lui : « C’est là qu’ils vont faire le rassemblement. Tu vois que c’est des voitures modifiées, que les gens font rincer le moteur […], puis ça part. C’est une vitesse excessive, puis le bruit qui est insupportable. »

Si le phénomène saisonnier est bien connu des élus de la ville, Mélissa Coulombe-Leduc le distingue des excès quotidiens. Dans les deux cas, elle déplore de n’avoir que des moyens d’action limités : le renforcement des patrouilles du Service de Protection de la Ville de Québec (SPVQ) et l’intervention en cas de « vrombissement du moteur ». Pour parer à cela, et conjointement avec d’autres municipalités, Québec demande au ministère des transports la compétence d’installer des radars permanents, une prérogative du gouvernement provincial.

De son côté, le conseil de quartier propose la création d’un groupe de travail sur la sécurité routière des boulevards Champlain et Dalhousie. L’objectif est de réunir le ministère des transports, la mairie, le Port de Québec et les habitants pour réfléchir à la sécurisation du quartier.

« Il faut peut-être penser un petit peu à l’extérieur de la voie. » Le président du conseil de quartier du Vieux-Québec-Cap-Blanc-Colline Parlementaire, Jocelyn Gilbert, souhaite créer un groupe de travail qui réunirait les différents acteurs politiques, économiques et touristiques. Credit : Gweltaz Philippe