Les radios commerciales et communautaires vivent dans un même univers. La radio universitaire de l’Université Laval,  CHYZ, offre un contenu diversifié, un contenu qui n’existe pas ailleurs. On ne parle donc pas de rivalité, mais bien de cohabitation dans un même univers radiophonique.

Cohabiter et non rivaliser

Simon La Terreur, Directeur général à la radio étudiante de l’Université Laval, ainsi qu’au journal étudiant Impact Campus, soutient que les radios universitaires coexistent avec les radios commerciales. Ils ne sont pas en compétition, car ils ont des auditeurs différents. 

Toutefois, même si les radios commerciales et étudiantes ne sont pas en compétition, plusieurs défis restent à être surmontés pour ces radios communautaires,  comme nous l’explique M. La Terreur. 

Un défi récurrent 

Les difficultés de financement ne datent pas d’hier ; les deux tiers des radios étudiantes vivent présentement des problèmes financiers, confirme Barry Rooke, Directeur exécutif à l’Association nationale des radios étudiantes et communautaires. Ces organismes étudiants ont donc mis sur pied trois sources principales de financement. La vente de publicité est une source de financement importante des radios étudiantes, c’est une de leur grosse force, soutient M. La Terreur. Ensuite, ils reçoivent de l’argent des cotisations étudiantes des étudiants de l’Université Laval. C’est aussi une grande part des revenus de ces stations.  Enfin, ils reçoivent des subventions de divers organismes et partenaires, ce qui leur permet de tenir à jour le matériel et d’offrir des formations plus spécifiques selon les évolutions technologiques.

Plusieurs pièces d'équipement sont essentiels à la diffusion des émissions; console, micros, ordinateur, logiciels de mise en ondes, etc. (Photo: Nicolas Célant)
Plusieurs pièces d’équipement sont essentielles à la diffusion des émissions; console, micros, ordinateur, logiciels de mise en ondes, etc. (Photo: Nicolas Célant)

Du financement efficace

Les campagnes de financement peuvent permettre de combler plusieurs besoins des stations. L’été passé, CHYZ a fait une campagne de sociofinancement avec l’organisme La Ruche afin de récolter des fonds pour financer un studio mobile. La radio de l’UL voulait pouvoir accroître ses activités à l’extérieur du studio et ainsi couvrir des activités culturelles et sportives.

Depuis plus d’une dizaine d’années, CHYZ 94,3 est installée dans les sous-sols du pavillon Alphonse-Desjardins. Maintenant, les coanimateurs peuvent aussi travailler en direct de la Ninkasi, un bar sur la rue Saint-Jean dans le Vieux-Québec, le mercredi, suivre les différentes équipes sportives du Rouge et Or et ils ont même commenté en direct des évènements culturels tels que le tapis rouge du festival de film de Québec.

Un tremplin vers la vie professionnelle

Alexandre Tétreault est étudiant au baccalauréat en communication publique, profil journalisme, à l’Université Laval. Il a coanimé des émissions de sports dans les deux dernières années, et peut affirmer que la radio permet l’application de connaissances théoriques, dans un travail concret; « On apprend tellement sur les bancs d’école, c’est super de pouvoir mettre en pratique ces apprentissages ».  M. Tétreault soutient que la radio universitaire amène une motivation à se dépasser… : « Tu ne travailles pas juste pour une note, tes efforts ont un impact direct sur le rendu en ondes ».

Celui qui est désormais directeur des sports à CHYZ 94,3 anticipe qu’il va être essentiel un jour ou l’autre dans un métier de parler en public : « La radio permet d’aider les étudiants à avoir en confiance en eux et leurs capacités d’orateur. Ça dégourdit. C’est pourquoi il est important d’entretenir ce tremplin professionnel».