La firme Léger a publié son premier sondage de la campagne électorale municipale afin de connaître les intentions de vote des citoyens de Québec. Bruno Marchand, maire sortant, est en tête de 7% sur son plus proche rival, Sam Hamad. Même si cette avance est significative, rien n’est joué pour M. Marchand.
La campagne électorale à Québec est bien entamée et c’est un premier sondage qui a retenu l’attention dans les derniers jours. Bruno Marchand, chef de Québec Forte et Fière et maire sortant, se positionne en tête avec 27% d’appui. Sam Hamad, de Leadership Québec, récolte 20% des intentions de vote.
Selon Marc-André Bodet, professeur titulaire au département de science politique à l’Université Laval, c’est un écart qui est statistiquement significatif, mais il faut toutefois se méfier puisque celui-ci n’est pas insurmontable. Selon lui, puisque l’échantillon du sondage est limité et qu’il y a peu d’informations disponibles sur la collecte de données, il est important de faire attention aux résultats qui ne garantissent pas une victoire le 2 novembre prochain pour M. Marchand.
Dans ce sondage, 27% des répondants ne savent toujours pas pour qui ils vont voter. C’est un élément très important à prendre en compte selon M. Bodet, d’autant plus que M. Marchand est un peu moins populaire par rapport à l’année de son élection en 2021. M. Bodet reste donc prudent dans son analyse, lui qui pense qu’il est trop tôt pour tirer des conclusions hâtives avec ce coup de sonde de la firme Léger.
Division du vote
Il est à noter qu’en plus de M. Hamad, trois autres candidats faisaient également partie du sondage, mais se retrouvent un peu plus loin derrière. Stéphane Lachance, de Respect Citoyen, est à 9% des intentions de vote, Claude Villeneuve, de Québec d’abord, en obtient 8%, et Anne Guérette, du Parti du monde, ferme la marche avec 1% d’appui.
Une grande division du vote de l’opposition est observable selon Marc-André Bodet : « Sam Hamad espérait écraser les autres voix de l’opposition pour créer une compétition entre Bruno Marchand et sa candidature et ce n’est pas réussi. » M. Bodet croit que si Sam Hamad souhaite remporter l’élection, il doit être capable de rallier les gens qui souhaitent du changement ce qu’il n’arrive pas à faire pleinement présentement.
Il est à souligner que depuis Lucien Borne en 1938, tous les maires sortants à Québec qui se sont représentés ont été réélus. M. Bodet donne l’exemple de Jean-Paul L’Allier qui était plus ou moins populaire, mais qui a quand même été réélu. Il y a donc, selon Marc-André Bodet, un avantage important qui vient avec l’expérience et l’expertise acquises par Bruno Marchand depuis quatre ans. L’exposition médiatique dont Bruno Marchand bénéficie en tant que maire sortant vient aussi l’avantager.
Les élections municipales auront lieu le 2 novembre prochain partout dans la province. Les citoyens de la vieille capitale auront à se porter aux urnes afin de décider s’ils offrent un nouveau mandat à Bruno Marchand ou s’ils se rallient autour d’une autre candidature.

















