Le Comité́ national des Jeunes du Parti québécois (CNJPQ) a réagi à l’enquête d’opinion sur leur compte Instagram. Ils ont déclaré que les résultats étaient en accord avec les valeurs de la jeune génération telles que l’égalité, la protection de l’environnement et la sauvegarde de la culture québécoise.

Pour Émile Simard, le président du CNJPQ, ces chiffres sont encourageants, mais peu surprenants, puisqu’ils reflètent l’implication de la jeunesse qu’il perçoit sur le terrain. «Dans la partielle dans Jean-Talon, sur 700 bénévoles, le tiers étaient des jeunes.», soutient le souverainiste originaire de La Baie qui a pris part à la mobilisation lors de l’élection partielle d’octobre 2023.

Un souverainisme 2.0

Selon Émile, la souveraineté intéresse les jeunes générations puisqu’il s’agit d’un projet de société rassembleur qui se rallie à des causes qui leur tiennent à cœur, notamment l’ouverture sur le monde, mais surtout le mouvement environnementaliste. «On ne peut pas devenir un Québec vert tant qu’on n’est pas un Québec libre.», affirme-t-il. L’étudiant de 22 ans voit en l’indépendance une opportunité de renouveau et l’occasion, pour sa génération et lui-même, d’écrire un pays qui leur ressemble.

Pour sa part, Alice Villeneuve, la candidate péquiste dans Chicoutimi aux élections de 2022, soutient que son appui à l’indépendance du Québec découle avant tout du fait qu’elle ne se reconnait pas dans l’idéologie canadienne. Elle considère que l’avant-gardisme de la société québécoise correspond davantage à ses valeurs et qu’un Québec indépendant aiderait la lutte féministe. «La libération de la femme et la libération d’un peuple ; c’est relié !», avance la jeune saguenéenne de 23 ans.

Parallèlement au militantisme partisan, plusieurs organisations indépendantistes non partisanes ont vu le jour au cours des dernières années. Des initiatives citoyennes telles que le Mouvement des Jeunes Souverainistes, le projet Ambition Québec ou le balado Génération OUI sont principalement menées par de jeunes militants. La Fête nationale indépendantiste organisée par les Organisations unies pour l’indépendance du Québec rassemble chaque année, depuis 2022, des centaines de personnes majoritairement âgées de moins de 30 ans.

L’enquête d’opinions Pallas citée précédemment sondait également l’échantillon aléatoire de 1111 répondants sur l’appui à la souveraineté. Les résultats démontrent que le NON remporterait le référendum avec 52 % des appuis contre 40 % pour le OUI et 8 % d’indécis. Les deux indépendantistes interviewés partagent l’avis qu’il reste un travail important à faire afin de convaincre les indécis, mais demeurent optimistes concernant la victoire d’un éventuel référendum.