Robin Salvan, un jeune voyageur québécois de 24 ans, originaire de Lyon, est vegan depuis trois ans. Il ne consomme plus de produits issus de l’exploitation animale, autant dans son alimentation que pour toutes les autres sphères de sa vie. Selon lui, c’est une façon accessible à tous de réduire notre empreinte écologique et de vivre davantage en harmonie avec la nature.

Selon Robin, le véganisme diminue considérablement la consommation d’eau des usines et des industries ainsi que les émissions de gaz à effet de serre. (Crédit photo : Gabrielle Ouellet)

On serait porté à croire que le véganisme, à l’instar du végétarisme, se limite à l’alimentation. En fait, pour être plus précis, il s’étend également à tout ce qui peut concerner l’exploitation animale. À titre d’exemple, les œufs, le miel, la gélatine et les bouillons à base de viande sont à proscrire. Les fibres textiles (cuir, soie, laine, fourrure) et les produits cosmétiques (nettoyants, savons à base de graisse, colorants), incluant les produits testés sur des animaux, sont aussi à mettre de côté si l’on souhaite devenir vegan. En somme, il faut avoir à cœur la cause environnementale.

Selon Robin, il est important pour chaque citoyen de limiter son impact écologique et de vivre en harmonie avec la nature et les êtres qui nous entourent. C’est pourquoi, il a pris la décision de faire une différence, à sa façon. Le fait qu’un animal ait dû mourir pour qu’il le mange, dit-il, reste dans sa conscience et le dégoûte. C’est son opinion, et il la partage avec ouverture, sans l’imposer. « On a un impact à petite échelle. L’important, c’est de prendre conscience de l’effet de nos actions sur l’environnement. »

Une alimentation complète et diversifiée 

 « L’alimentation vegan m’a permis de prendre conscience concrètement des apports nutritifs de ce que je mange, et m’a amené à varier beaucoup plus mon alimentation, en essayant d’y intégrer plus de légumes, de fruits exotiques, de légumineuses, de haricots. Ça apporte tout plein de couleurs et de saveurs », ajoute-t-il.

« Menés de façon appropriée, [les régimes végétaliens et végétariens] sont bons pour la santé sur le plan nutritionnel et bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies. » (American Dietetic Association, Association des diététistes du Canada) (Crédit photo : Gabrielle Ouellet)

Dans un récent voyage à vélo, Robin a pu se passer de protéines animales. Il a parcouru 3 000 km en deux mois et demi, puisant ses forces dans diverses protéines, principalement dans les légumineuses et les lentilles. L’organisme s’habitue à cette nouvelle alimentation, à tel point que Robin, après trois ans de véganisme, a de la difficulté à digérer la viande et les produits laitiers, son système digestif n’y étant plus habitué.

Robin se fait à manger régulièrement et s’assure que ses repas soient complets. Pour s’aider, il suit des chaînes YouTube et s’informe sur l’avis de nutritionnistes. Il est entouré d’amis végétariens et végétaliens avec qui il peut partager et échanger. Quand il va au restaurant, il n’a pas de difficulté à respecter son mode de vie vegan. Il n’y a qu’à demander qu’on ne mette pas d’œufs, de lait ou de viande dans les plats, bien que les menus proposent de plus en plus d’options. Bref, selon lui, ce n’est qu’une question d’habitude, d’engagement et d’organisation.