Bimbo Vachon à Sainte-Marie-de-Beauce, comme de nombreuses entreprises québécoises, est confrontée à une pénurie de main-d’œuvre importante. À l’approche des fêtes, l’entreprise doit maintenir sa production de bûches de Noël et fait donc appel à ses employés retraités. Parmi ceux-ci se trouve Suzanne Turmel, qui explique comment se déroule son retour au travail pour contribuer à la production de ce dessert chouchou des Québécois.
Bimbo Vachon, pilier de l’industrie alimentaire québécoise, perpétue une tradition vieille de plusieurs décennies. L’entreprise, connue pour ses gâteaux et desserts, joue un rôle crucial dans l’économie locale de la Beauce. Depuis 1923, elle produit les bûches de Noël Vachon qui font partie intégrante des traditions du temps des Fêtes pour de nombreux Québécois. Afin de répondre à la demande, Bimbo Vachon doit produire plus de 800 000 bûches de Noël dans son usine de Sainte-Marie. Face au manque de main-d’œuvre, l’entreprise a fait appel à des employés d’expérience maintenant à la retraite ainsi qu’à quelques nouveaux travailleurs étrangers pour assurer la réalisation de cette production saisonnière importante.
Suzanne Turmel, qui a travaillé 41 ans pour la compagnie avant de prendre sa retraite l’année dernière, est l’une de ces retraitées qui a répondu à l’appel. « La période des bûches est toujours agréable, nous nous retrouvons entre femmes qui étaient des habituées dans l’usine et nous rions beaucoup », explique-t-elle pour justifier son retour temporaire. Elle ajoute qu’avec l’approche des fêtes, le revenu supplémentaire est également le bienvenu.
Mme Turmel se retrouve donc avec 8 de ces anciennes collègues sur la confection de ce dessert populaire ainsi qu’avec quelques nouveaux arrivants provenant principalement du Congo et du Mexique. La semaine de 40 heures de travail est consacrée uniquement à la production des bûches. La confection des 800 000 desserts devra être terminée avant le 6 décembre prochain.
Course contre la montre pour satisfaire la demande
Bimbo Vachon a commencé la fabrication du dessert le 26 août 2024, soit deux semaines plus tôt que les années précédentes. Cette décision a été prise afin de pouvoir répondre à la demande grandissante et pour ne pas priver certains clients, comme lors des deux dernières années. Suzanne Turmel affirme que, pour l’instant, leur production est un peu en retard. Ils confectionnent, en moyenne, 10 000 bûches par jour. L’équipe continue donc de travailler d’arrache-pied pour atteindre son objectif de production avant la date limite. Grâce à leur effort collectif qui témoigne de l’importance de ce dessert emblématique dans la culture québécoise, les bûches seront disponibles dans les commerces dès le début du mois de décembre.