Cette année, les Plaines d’Abraham proposent un programme d’automne qui célèbre les histoires et les légendes qui ont façonné le Parc. Parmi la dizaine d’activités proposée du 30 septembre au 12 novembre se trouve La Marche Macabre. Ce circuit pédestre propose aux visiteurs une balade effrayante en traversant les époques et les personnages mythiques des lieux.
Ce sont les guides qui interprètent les personnages sanglants de l’histoire. « C’est un peu secret, mais on a prévu d’interpréter la Corriveau et James Murray », s’enthousiasme la guide Kathia Thibault-Rochefort en dévoilant la petite nouveauté de l’activité. La balade interactive est prévue pour un public averti et partira de la Tour Martello 2.
Le Musée semble se réinventer sur tous les aspects. Dans le Jardin Jeanne d’Arc prennent place des décorations de l’artiste Patrick Lavallée. Kathia Thibault-Rochefort explique la volonté de se démarquer en proposant des œuvres ancrées dans les différentes époques et plus seulement dans l’esprit classique d’Halloween.
« On veut vraiment habiter le parc et le faire connaître un peu sous toutes ses coutures à l’année », précise la guide-animatrice. Le lieu mythique de la ville cherche aujourd’hui à dévoiler autre chose que la grande Histoire et à sortir de la bataille de Sept ans. Le but est de toucher plusieurs niveaux de vie de citoyens qui ont vécu à Québec et qui ont contribué aux histoires des Plaines.
Les Premières Nations absentes
Seuls les autochtones semblent manquer à l’appel dans cette programmation et à cela, la guide explique le manque de cohérence. En effet, le rôle que les Premières Nations ont joué durant les différentes batailles est mentionné, notamment dans l’exposition Aeria. Pour le reste, leur histoire n’est pas reliée à celle des Plaines. Également, parler en leur nom paraît insensé pour Kathia Thibault-Rochefort. La question de leur place et de les inclure semble pourtant la faire réfléchir.
Au-delà du plan esthétique, le Musée s’implique à l’échelle écologique et sociale. La guide animatrice explique l’intérêt de choisir un artiste populaire et local afin de démocratiser l’art, le rendre accessible à tous. Elle exprime également l’importance pour le Musée de mettre en avant un processus d’éco-conception. « On a des lumières qui fonctionnent avec l’exposition solaire, c’est dans le même esprit », précise Kathia Thibault-Rochefort en expliquant les démarches écologiques des Plaines d’Abraham.
Le Musée impacte aussi la scène culturelle locale en créant du lien entre les habitants de la ville. « Les gens se souviennent d’avoir participé à des activités proposées depuis 30 ans », évoque Kathia Thibault-Rochefort. Surtout, le parc est mis en avant de telle sorte que toutes ses facettes soient révélées au public pour mieux découvrir la culture du lieu.