Le 29 septembre dernier se tenait la première collecte de sang de l’année 2025-2026 organisée par le regroupement des étudiants en médecine de l’Université Laval (RÉMUL) en collaboration avec l’organisme sans but lucratif Héma-Québec. L’événement avait lieu sur le campus de l’université, au pavillon Ferdinand-Vandry. Près de 60 donneurs se sont présentés à la collecte qui se déroulait de la matinée au milieu de l’après-midi.
Les organisateurs se disent très fiers de la participation de la communauté à la collecte. Grâce aux 54 poches de sang récoltées, Héma-Québec précise que la vie 162 receveurs a pu être impactée. Le choix du pavillon Ferdinand-Vandry n’était d’ailleurs pas anodin. Le bâtiment qui accueille les étudiants des facultés de médecine, de pharmacie et de soins infirmiers constitue un bassin d’individus engagés dans le domaine de la santé. Les futurs professionnels de ces domaines « répondent très bien » à ce genre d’événement, mentionne Catherine Berthiaume, conseillère en organisation de collecte chez Héma-Québec. Les étudiants sont les donneurs de demain, une collecte de sang sur le campus leur offre donc une occasion de « commencer leur carrière de donneur chez Héma-Québec », ajoute-t-elle.
Une implication significative pour les étudiants
L’impact des associations étudiantes dans le succès des collectes de sang est indéniable selon Catherine Berthiaume. Bien que les étudiants en médecine ne réalisent pas les prélèvements sanguins en soi, leur participation à l’événement est notable. Que ce soit en termes d’organisation de l’événement ou de participation aux dons, il s’agit d’un geste naturel pour cette communauté, mentionne Élisabeth Vincent, vice-présidente du RÉMUL. L’étudiante en médecine affirme que l’implication personnelle dans un événement semblable offre une première occasion pour les étudiants du domaine de la santé de changer des vies, de poser « un geste qui a un impact direct ».
Le RÉMUL est chargé de mettre en place deux collectes de sang sur le campus chaque année. L’organisation de tels événements nécessite une étroite collaboration entre le regroupement et Héma-Québec. Les premiers contacts entre les groupes ont généralement lieu entre deux et trois mois avant la date de la collecte. Les associations étudiantes sont chargées de partager le contenu publicitaire de la collecte, tant par le biais des réseaux sociaux et des affiches sur le campus que par le bouche-à-oreille.
Le don de sang est encore aujourd’hui incompris au sein de la population québécoise selon Patrice Cantin, membre de la direction des relations publiques chez Héma-Québec. « Une personne peut avoir recours à une seule transfusion […], mais une autre peut avoir recours à 10, 100, 1000 transfusions […]. Des patients en ont besoin pour le reste de leur vie. » explique-t-il. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il conçoit que « le don de sang n’est pas une cause, mais un besoin ». Les données d’Héma-Québec montrent que 3% de la population québécoise donne actuellement du sang régulièrement. Pour cette raison, l’organisme privilégie les collectes sur les campus, des lieux qui assurent le recrutement de nouveaux donneurs. Les données de la collecte du 29 septembre montrent d’ailleurs que plus de 20% des donneurs en étaient à leur première expérience.


















