Plateforme participative s’il en est, où tout un chacun peut laisser du contenu, la Toile pullule de fausses rumeurs ou hoax. Pour autant, nombreuses et faciles sont les manières de les débusquer.

On peut commencer par vérifier s’il s’agit d’une source officielle ou non officielle. S’agit-il d’un média reconnu ? Si non, il peut être intéressant d’effectuer une recherche pour vérifier si la même nouvelle est reprise dans un, ou mieux, dans plusieurs médias reconnus. Il faut également s’interroger sur l’origine du site, sur son auteur et sur la fréquence des actualisations de cette page. Si ces questions demeurent sans réponse ou indiquent déjà à ce stade un contenu à la fiabilité suspecte, on peut  émettre des doutes.

 

Recourir au crowdsourcing

Blogues, médias sociaux, l’heure est au média participatif. Beaucoup suggèrent alors d’en profiter et en cas de doute et de difficultés à s’assurer de la fiabilité d’une information, d’une photo ou d’une nouvelle, de recourir à l’aide du public. Une méthode qui selon le journaliste et blogueur américain, Glenn Greenwald a fait ses preuves: dans son billet The curative powers of the Internet, il montre comment en quelques tweets, il parvient grâce à cette méthode à déconstruire de fausses nouvelles et à rétablir le vrai du faux. Selon Greenwald, c’est là la grande force du Web sur les médias traditionnels.

Les détecteurs de hoax: Comme le met en évidence le consultant et formateur en communication, Xavier Delengaigne dans son ouvrage Organiser sa veille sur Internet (2012), il existe des sites répertoriant les rumeurs qui circulent sur le web. L’auteur cite notamment:

– HoaxBuster (francophone)

– Le moteur de recherche Hoaxkiller (francophone)

– Snopes (anglophone)

– Le site répertoriant les légendes urbaines, Urbanlegends (anglophone)

La chasse aux fausses images: Les journalistes ne sont pas à l’abri de se voir offrir de fausses photos pour vraies. Le réputé quotidien espagnol El País l’a appris à ses dépens en publiant en Une, en janvier 2013, une photo supposée représenter l’ancien président vénézuélien Hugo Chavez sur son lit d’hôpital à Cuba. La photo s’est avérée fausse: il s’agissait en réalité d’une capture d’écran d’une ancienne vidéo Youtube, n’ayant aucun rapport avec l’ancien chef d’État vénézuélien. L’affaire avait alors fait grand bruit. Pour éviter ce genre de déconvenues, il est possible pour les journalistes de vérifier la fiabilité des photos qu’ils ont recueillies. Des moteurs de recherche comme TinEye et Google Images permettent de s’assurer de la circulation des photos sur le Web et de vérifier leurs sources, en les téléversant directement sur leurs plateformes.