Québec – Lever le voile sur les répercussions négatives des compteurs intelligents sur la santé humaine, tel était l’objectif de la conférence organisée par Lévis Refuse le 21 janvier dernier.

« Nous vous demandons d’éteindre vos téléphones cellulaires », a averti Sandrine Louchart, responsable des dossiers eau et énergie des AmiEs de la Terre et présentatrice de la soirée. « Avec plus de cent personnes dans la salle, vous comprendrez que l’impact des radiofréquences sera grand pour les électrosensibles présents ce soir. »

Des 180 personnes qui se sont présentées à cette soirée informative, plus du tiers ont dû rebrousser chemin. Pour l’occasion, la salle Michel Jurdant du Centre Frédéric Back était remplie à pleine capacité.

Voilà près de deux ans que l’implantation de cette nouvelle technologie nourrit la controverse. Deux années au cours desquelles les questions ont fusé de toutes parts quant aux effets des radiofréquences sur la santé. Présenté par Hydro-Québec comme étant sécuritaire, fiable et plus efficace, de par sa transmission systématique de la consommation énergétique des clients, le nouvel outil est loin de faire l’unanimité.

Potentiel néfaste?

Selon Jocelyne Breton de Lévis Refuse, la société d’État ne semble pas reconnaître le potentiel néfaste de ses nouveaux compteurs pour la santé humaine : « Hydro-Québec ne dit pas tout, et nous voulons rétablir l’information afin que les gens puissent prendre une décision éclairée ». D’où la nécessité d’organiser une conférence afin de mettre certains faits au clair.

Tout au long de la soirée, il a été question des dangers que représentent les compteurs nouvelle génération sur la santé. En plus « d’affecter de manière aiguë » un nombre grandissant de personnes électrosensibles, les ondes électromagnétiques possèdent « un réel impact quantitatif sur un grand nombre de personnes », précise le professeur Paul Héroux, professeur de toxicologie et d’effets sanitaires de l’électromagnétisme à McGill et conférencier invité. Cet impact se traduit notamment par une hausse des diagnostics de cancer, de diabète ou de maladies neurologiques, poursuit le chercheur.

Marie-Michelle Poisson, porte-parole du groupe Refusons les compteurs, a continué sur cette lancée. Des symptômes à la surfacturation, en passant par la cybervulnérabilité des consommateurs, le message que la conférencière envoie est sans équivoque : « Nous refusons de laisser entrer quelque chose que nous soupçonnons dangereux pour la santé ».

Si l’initiative de la soirée revient au regroupement lévisien, la tenue en a été rendue possible par l’étroite collaboration des AmiEs de la Terre de Québec qui ont assuré un local et une aide à la publicisation de l’évènement, atteste Jocelyne Breton de Lévis Refuse.