QUÉBEC — L’Exemplaire a accompagné le candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans Louis-Hébert, M. Mario Asselin, dans une journée électorale typique le mardi 25 mars. Voici le compte-rendu de 12 heures de campagne à moins de deux semaines des élections.

8h30 : Déjeuner au restaurant Normandin de Cap-Rouge

M. Asselin entre et salue au passage les employés de l’établissement, signe qu’il a fait du déjeuner au Normandin une habitude pendant  cette campagne électorale. La nouvelle qui retient l’attention ce matin dans les médias est évidemment le sondage Léger publié dans le Journal de Montréal selon lequel le Parti libéral du Québec (PLQ) se dirige vers un gouvernement majoritaire. « Il y a un élément que l’on n’avait pas vu venir en début de campagne et c’était la place aussi grande qu’allait occuper le thème du référendum. Il s’est produit un peu ce qui s’est produit avec la Charte, c’est-à-dire une polarisation du débat qui fait du ‘’wedge politics’’, c’est-à-dire qui avantage les extrêmes. Nous qui avons une position plus nuancée sur la Charte sur le référendum, on savait qu’on n’avait aucune chance de s’affirmer », confie le candidat de la CAQ. « On continue notre plan de match. »

Après s’être incliné devant Agnès Maltais dans Taschereau en 2012, M. Asselin mène cette campagne-ci plus en confiance. « Les gens dans Louis-Hébert montrent une belle ouverture à la CAQ », croit-il. « Du côté familial également, je suis mieux organisé que la dernière fois. Ma femme et mes trois garçons sont moins impliqués. »

9h30 : Départ du Normandin en direction du Club Familles

9h37 : Arrivée au Club Familles

Bien que la campagne porte surtout sur les enjeux nationaux, il est important pour les candidats d’être présents sur le terrain, selon M. Asselin. « On nous apprend qu’on joue sur 5% du vote. Le reste de la campagne (95%) se joue au niveau national», explique-t-il. «Donc s’il y a 50 000 électeurs dans mon compté, j’aurai de l’influence sur 2 500 de ceux-là. Or, en 2012, l’élection s’était jouée sur 2 000 votes environ. À moi de faire une différence. »

Le candidat caquiste se présente aux familles et profite de l’occasion pour en apprendre sur le Club.

10h12 : Départ du Club Familles en direction de l’Hôtel Plaza

10h23 : Arrêt surprise au bureau électoral régional de la CAQ (Centre Innovation de Sainte-Foy)

Le candidat libéral dans Louis-Hébert, Sam Hamad a déclaré dans les médias la veille qu’il n’entendait pas parler de la CAQ autour de lui. M. Asselin s’est empressé de rectifier le tir auprès des journalistes présents au local électoral. « Si M. Hamad n’entend pas parler de nous, c’est qu’il entend parler de corruption et de l’UPAC », a-t-il déclaré, des propos en concordance avec ce la CAQ et le Parti québécois (PQ) ont mis de l’avant suite au sondage Léger en faveur du PLQ.

11h17 Départ du bureau électoral en direction de l’Hôtel Plaza

11h28 : Arrivée à l’Hôtel Plaza – Débat de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec sur l’économie

M. Asselin est venu supporter son collègue M. Christian Dubé dans un débat l’opposant à Nicolas Marceau du PQ et Martin Coiteux du PLQ. La joute oratoire porte sur le thème général de l’économie de Québec et plus particulièrement sur des questions rédigées préalablement par des gens d’affaires de la région.

12h56 : Départ de l’Hôtel Plaza vers la Maison Omer-Juneau

13h28 : Arrivée à la Maison Omer-Juneau

M. Asselin retrouve des aînés avec qui il avait pris rendez-vous pour un match de pétanque. « Vous êtes pour la CAQ? Moi je suis le député Libéral », s’est exclamé un homme à la blague. « Vous n’êtes pourtant pas celui qui est sur les pancartes », a répondu le caquiste, sourire en coin.

Drôle de coïncidence puisque celui qui est sur les pancartes, l’ex-ministre Sam Hamad, candidat libéral dans Louis-Hébert, a également fait son entrée à la Maison Omer-Juneau vers 14h20. La CAQ étant un parti relativement nouveau, sent-elle de la difficulté à rejoindre les électeurs plus âgés? « Quand je leur parle, ils connaissent M. Legault, ils connaissent son passé d’homme d’affaires, et oui ils sont réceptifs. Mais certains ont des allégeances politiques depuis longtemps et c’est dur de les faire changer d’idée », avoue M. Asselin.

14h55 : Départ de la Maison Omer-Juneau; préparation du débat de la soirée

17h30 : Arrivée à l’École nationale d’administration publique (ENAP) pour le débat de la Voix des entrepreneurs en T.I. de Québec (VETIQ)

En tant qu’ancien directeur d’école et ancien entrepreneur en technologies de l’information, Mario Asselin participe au débat afin de mettre de l’avant les idées de la Coalition avenir Québec dans le domaine de l’entrepreneuriat numérique. Il est opposé à Patrick Huot du PLQ et à Clément Laberge du PQ.

Le ton est nettement plus respectueux qu’au débat du midi à la Chambre de commerce. Les orateurs se connaissent bien et se rejoignent à plusieurs égards dans leurs remarques sur le secteur, notamment dans l’idée que le gouvernement doit faire plus de place au logiciel libre et aux données ouvertes. « Si je ne me sens pas bien, je veux savoir où est l’hôpital le plus proche et où le temps d’attente est le moins long », dit M. Asselin quant à la loi de l’accès à l’information.

19h52 : Fin du débat

M. Asselin recevra les impressions de son épouse et de ses conseillers sur sa performance de la soirée. Il prendra ensuite le temps de manger et de désengorger sa boîte courriel. Qui sait, peut-être écrira-t-il même un billet de blogue. « Les réseaux sociaux aujourd’hui sont déterminants et je ne me gêne pas pour y exprimer mes pensées », dit-il. N’y a-t-il pas un danger de prendre position contre des idées de son parti, particulièrement si, comme M. Asselin, on entretient un blogue depuis 2002? « C’est là que la cohérence entre en ligne de compte. Je ne me suis jamais fait remettre sur le nez une position de mon parti et je me rends compte que je suis à la bonne place. »

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Un peu de repos maintenant, les élections approchent!